J'ai récemment eu le privilège d'animer une conversation stimulante sur l'intelligence artificielle générative (IA) lors du prestigieux Forum FinTech Canada qui s'est tenu à Montréal. Julie Lévesque, vice-présidente exécutive, Technologie et opérations à la Banque nationale du Canada, et Johanne Duhaime, vice-présidente exécutive, Technologie et projets à Desjardins, se sont jointes à moi. Notre discussion a porté sur les défis et les opportunités présentés par IA générative, et sur la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour construire des modèles dignes de confiance et évolutifs.

Au cours de la dernière décennie, l'IA a considérablement évolué, avec des milliers de modèles de production et plusieurs brevets déposés. Cette avancée technologique est sur le point de révolutionner des secteurs allant de la finance à l'éducation, en ouvrant des perspectives illimitées de croissance et d'innovation. Cependant, l'adoption réussie de l'IA nécessite une approche multidisciplinaire qui donne la priorité à la validation humaine, à la confiance et à la transparence.

Le facteur humain : confiance et transparence

La validation humaine est essentielle pour construire des modèles dignes de confiance. Garantir l'exactitude, la transparence et l'explicabilité nécessite une collaboration entre les humains et les machines. Cette collaboration met en évidence le besoin d'éducation, de formation et de perfectionnement, permettant aux employés de travailler en toute transparence avec les outils d'IA. 

L'IA au service du travail

À mesure que la technologie progresse, la nécessité d'une collaboration équilibrée entre les humains et les machines devient de plus en plus importante. Si l'IA peut prendre des décisions optimales dans certaines situations, le jugement humain est irremplaçable dans d'autres. Dans de nombreux cas, c'est en combinant les points forts de l'un et de l'autre que l'on obtient les meilleurs résultats. L'IA générative peut automatiser les tâches routinières, ce qui permet aux employés de se concentrer sur des travaux à plus forte valeur ajoutée. Par exemple, les représentants du service à la clientèle peuvent utiliser l'IA pour traiter efficacement les demandes courantes, ce qui leur permet d'aborder des questions plus complexes qui nécessitent de l'empathie et une réflexion critique. De même, les analystes de données peuvent tirer parti de l'IA pour identifier les tendances et les modèles, fournissant ainsi des informations exploitables pour de meilleures prises de décisions d'affaires.  

Pour prospérer dans cette nouvelle ère, nous devons adopter et renforcer les qualités qui nous distinguent des machines. Il est essentiel de trouver un équilibre entre différenciation et collaboration. Ce thème est exploré en profondeur dans mon dernier livre, Humain ou IA? Qui décidera le futur?,publié l'année dernière. 

Démocratiser la technologie et les cadres réglementaires

L'IA générative a le potentiel de rendre la technologie plus accessible aux personnes et aux organisations, mais elle exige également des compétences et une expertise spécialisées. Pour combler ce déficit de compétences, les entreprises doivent donner la priorité aux investissements dans les talents, l'infrastructure et les processus liés à l'IA. Dans le même temps, les cadres réglementaires sont essentiels pour garantir une utilisation sûre et responsable de l'IA. Les organisations devraient adopter des lignes directrices éthiques, telles qu'une charte éthique pour une IA responsable, afin de garantir la transparence, l'équité et la responsabilité. Le respect des réglementations existantes et la participation active à l'élaboration de nouvelles réglementations devraient être une priorité pour toutes les organisations. 

Alors que nous continuons à naviguer dans le paysage évolutif de l'IA générative, il est essentiel de donner la priorité à la validation humaine, à la confiance, à la transparence et aux cadres réglementaires. En travaillant ensemble, nous pouvons exploiter tout le potentiel de cette technologie et stimuler l'innovation et la croissance dans le secteur des services financiers. 

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