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Les demandes pour des normes mondiales de présentation des informations ESG se font de plus en plus pressantes. En voici les raisons.
Participez à un panel de discussion sur la durabilité et l’économie de l’avenir le 23 février, en partenariat avec la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain : ibm.biz/durabilite...
Participez à un panel de discussion sur la durabilité et l’économie de l’avenir le 23 février, en partenariat avec la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain : ibm.biz/durabilite
Un récent article de Jeffrey Jones paru dans The Globe and Mail commençait par ce titre provocateur : « Les comptables en ont assez. Il est désormais temps d’élaborer des normes mondiales pour la présentation de l’information par les entreprises sur les questions ESG. » Soulignant le nombre « vertigineux » de normes de présentation des informations ESG qui existent actuellement, M. Jones a plaidé pour l’adoption d’une approche globale en matière de divulgation ESG.
Couvrant des sujets multiples, allant du pistage du carbone à la gestion de l’efficacité et de la consommation de l’énergie et passant par des initiatives en matière de déchets et d’eaux usées aux dimensions sociales telles que la diversité des genres et les dons de charité, une présentation des informations ESG standardisée offrirait aux organisations des données tangibles et fiables sur le suivi et l’orientation des performances ESG.
Les performances en matière de développement durable peuvent-elles être mesurées de la même façon que des objectifs financiers? De plus en plus de personnes s’accordent à dire que oui. Les principes de base de la présentation des informations ESG sont les mêmes que ceux de la comptabilité traditionnelle, qui consistent à situer les données dans un cadre standardisé qui assure leur transparence, leur régularité, leur pertinence et leur importance.
Quel que soit le secteur, il existe un vif intérêt pour l’élaboration d’une approche standard en matière de présentation des informations ESG. Des initiatives ont déjà été entamées visant à combiner la création de rapports financiers et la présentation durable des informations de manière à démontrer aux investisseurs le lien manifeste entre la viabilité économique et la responsabilité envers les personnes, la planète et les marges financières.
Récemment, IBM a participé à un panel sur les stratégies ESG avec The Globe and Mail où notre discussion s’est concentrée sur la façon dont les entreprises peuvent démontrer leur crédibilité et leur responsabilité dans la réalisation de leurs objectifs ESG tels que le passage à la neutralité carbone. Des conversations comme celles-ci démontrent que nous allons dans le bon sens. Les normes sont en voie d’être établies et les comptables attendent l’émergence d’une nouvelle norme internationale consolidée.
Pour l’instant, il n’existe toujours pas de norme standardisée intersectorielle de présentation des informations ESG et les organisations sont forcées de présenter leurs informations en utilisant un grand nombre de formats ESG tels que GRI, TCFD, SASB et CPD.
Comme la plupart de mes collègues, nous pensons que les initiatives en matière de gestion des données, d’analyse, d’IA et de transformation vont jouer un rôle clé dans la simplification et la standardisation des processus de création de rapports ESG. IBM joue un rôle de premier plan dans la création des cadres de gestion des données et de transfert de ces données vers des modèles qui favorisent des normes de présentation des informations transparentes, fiables et claires.
La création d’un inventaire des données est la première étape
Les données sont le fondement de la présentation des informations, mais les données ESG sont souvent difficiles à localiser et à définir. Cela soulève un certain nombre de questions. Où trouve-t-on les données? En interne, chez les clients ou chez les fournisseurs?
L’exigence émergente d’une présentation ultra précise de l’information vient s’ajouter au défi que représente la localisation des données. Les investisseurs et les employés sont en quête de vérité quand ils lisent des rapports. Ils se demandent si les données sont fiables. Sont-elles vérifiables? Peut-on les suivre et les tracer? Certaines organisations comportent des milliers de dispositifs et de processus mobiles, sans oublier des centaines d’employés, pouvant entrainer de véritables problèmes de transparence et de vérifiabilité.
Enfin, comment les données peuvent-elles être analysées et intégrées de manière à bénéficier l’organisation et les communautés qu’elle sert? Avec différentes sources de données, normes et composantes (taux de renouvellement, niveau de confiance, source), comment ces données peuvent-elles être associées à un IRC capable de fournir des informations pertinentes dans des domaines propices à l’optimisation? Qui est chargé d’un tel suivi? Les technologies exponentielles peuvent-elles jouer un rôle important dans la recherche de nouvelles possibilités d’amélioration de l’efficacité?
Pourquoi un modèle de données ESG est-il nécessaire?
Avec l’augmentation des exigences en matière de rapports de conformité, il est important de comprendre d’où proviennent les données, comment elles sont gérées et les informations spécifiques dont votre entreprise a besoin pour bénéficier non seulement de la réduction des émissions de carbone, mais également pour réduire les coûts, l’utilisation des ressources et améliorer votre position en matière de de conformité.
Au titre d’une conformité, comment peut-on réconcilier les diffusions avec les entrées, tout en faisant preuve de transparence et une capacité à produire des rapports plus rapides ou à la demande? Voilà donc l’enjeu commun.
Les organisations devraient disposer d’un modèle de données ou d’une ontologie leur permettant de personnaliser facilement les transformations, de répondre aux exigences de présentation de l’information et d’automatiser les parties les plus exigeantes en ressources des rapports liés au développement durable. Avec ce type de modèle, les données fiables sont conservées, gérées et intégrées à la stratégie en matière de données de l’entreprise, puis couplées à un outil de veille stratégique connecté à d’autres référentiels de données sources et relié aux données sources elles-mêmes.
Les trois étapes fondamentales d’une transformation durable
La présentation des informations ESG fait partie intégrante de toute entreprise cherchant à rester pertinente aux yeux de ses employés et des communautés actuelles et à avenir. Les entreprises qui adoptent une approche « de l’intérieur vers l’extérieur » pour leurs initiatives durables intègrent activement les trois principaux éléments constitutifs de leur transformation :
- Objectif neutralité carbone : Vous ne pouvez pas améliorer ce que vous ne mesurez pas. Il est essentiel de pouvoir suivre avec précision vos progrès vers la réalisation des objectifs au niveau de la neutralité carbone. Le premier pas d’une entreprise vers la « neutralité carbone » est d’être en mesure de quantifier, de mesurer, de pallier et faire état de sa conformité.
- Circularité : De l’approvisionnement à la consommation en passant par leur fin de vie, les produits et les solutions doivent être conçus avec une approche « zéro déchet » afin de réduire le coût des intrants et l’impact sur l’environnement. Comment suivre et mesurer efficacement ce processus?
- La durabilité dès la conception : L’intégration d’une stratégie de développement durable dans tous les aspects des activités de l’entreprise, y compris les personnes, les processus, les technologies et les données, profitera grandement aux clients et aux communautés dans lesquelles opère l’entreprise.
Ces trois domaines d’action prioritaires doivent être intégrés à la chaîne de valeur de votre entreprise, avec des données fiables comme élément de base clé. Des rapports ESG standardisés fournissent des données transparentes et précises, apportant aux dirigeants ce dont ils ont besoin pour prendre des décisions opérationnelles stratégiques.
Tirer parti des avantages d’un rapport ESG standardisé
De nombreuses entreprises souhaitent mesurer leurs performances afin de pouvoir quantifier les initiatives de durabilité qui leur procurent un avantage concurrentiel. Les demandes en faveur d’un processus de présentation standardisée des informations ESG sont de plus en plus pressantes à mesure que l’on comprend mieux leurs avantages au niveau de la réduction des coûts, de l’amélioration de l’accès aux capitaux et aux nouveaux marchés et de la réduction de l’impact environnemental et social.
IBM offre à ses clients la capacité d’utiliser des données fiables et sécurisées, ainsi que des technologies exponentielles permettant d’accélérer leur cheminement vers une transformation durable dans ces trois domaines clés à l’aide des six solutions d’IBM, conçues spécifiquement pour faciliter une telle transformation.
Nous vous invite à communiquer avec nous sur LinkedIn si vous souhaitez en discuter de façon plus approfondie.
Participez à un panel de discussion sur la durabilité et l’économie de l’avenir le 23 février, en partenariat avec la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain : ibm.biz/durabilite
Lecture complémentaire sur le sujet :
À voir : Développement durable d’IBM
À lire : Conseils d’expert IBV-La durabilité comme stratégie commerciale.
SASB : https://www.sasb.org/standards/
CDSB : Climate Disclosures Standards Board (Conseil des normes sur les divulgations climatiques)
François Dufresne, associé en chef du Québec, IBM Conseil
LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/francois-dufresne-63b49513/
Laila Abou El Bal, conseillère déléguée – Groupe-conseil en durabilité, IBM Conseil
LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/laila-aeb/